
Dans la Genèse, il est dit qu’au premier jour Dieu a créé la lumière – « Que la lumière soit ! » – et a fait d’elle la substance de l’univers. Cette lumière cosmique est une manifestation du Feu primordial, car au commencement de tout il y a le feu, et le feu est au fond de chaque chose. Cette lumière, c’est le Verbe qui est mentionné au début de l’Évangile de saint Jean : « Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. Tout ce qui a été fait a été fait par Lui… ». La lumière, cette substance apparemment si faible et inoffensive, est en fait la plus grande force qui existe dans l’univers. C’est elle qui a mis en mouvement toute la création, et c’est grâce à elle que vivent les pierres, les plantes, les animaux, les humains, et les mondes qui tournent. La lumière véritable est un esprit, c’est l’esprit de Dieu Lui-même, c’est le monde des principes qui a créé et qui entretient la vie, la vie physique comme la vie spirituelle.
Le monde physique tel que nous le connaissons est une condensation de cette lumière primordiale. Notre terre et ses entrailles est habitée par des milliards d’entités et d’intelligences qui s’efforcent de reproduire la perfection du Ciel. Nous sommes un reflet symbolique de l’univers ; une multitude de correspondances existent entre l’être humain – l’infiniment petit, le microcosme ou petit monde –, et l’univers – l’infiniment grand, le macrocosme ou grand monde –. Depuis l’origine, nous sommes poussés à étudier et à comprendre la création qui nous entoure, même si inconsciemment c’est nous-mêmes que nous voulons ainsi étudier et comprendre. Lorsque nous méditons sur cette lumière, quand nous prions ou faisons des exercices de respiration, nous ne faisons rien d’autre que d’absorber cette quintessence, l’essence même de Dieu, la vie répandue dans l’univers en quantité prodigieuse.
« Les Initiés ne rejettent pas le monde matériel. Les Initiés se réjouissent de tout, ils s’émerveillent de tout, ils se servent de tout ; mais ils ne se trompent pas, ils ne confondent pas les buts et les moyens. Ils savent que l’essentiel se trouve en l’homme lui-même et que le monde extérieur doit être mis au service du monde intérieur. Car la lumière est en nous, la vérité est en nous, la paix est en nous, le Royaume de Dieu est en nous : c’est là que nous devons les chercher. Tous les objets qui sont à l’extérieur de nous sont comme l’écorce de la réalité, l’ombre de la réalité. Dans certaines conditions ils peuvent être utiles, efficaces, mais ils ne sont pas absolument réels, ils peuvent s’effriter, ils peuvent disparaître, ce sont des images. Et celui qui se cramponne à eux ne trouve pas l’esprit mais la matière, il ne trouve pas la vérité mais les illusions. Dans quelque domaine que ce soit, tâchez de ne jamais vous arrêter sur la forme, sinon vos besoins spirituels ne seront jamais satisfaits et vous serez malheureux. Tandis que si vous êtes habitué à voir les affinités infinies qui existent entre chaque forme et le monde divin, vous irez très loin. Il faut apprendre à lire ce livre-là qui est devant vous. »
Omraam Mikhaël Aïvanhov Izvor n° 224 « Puissances de la pensée », chap. IX
Les Initiés nous disent que la seule science qui vaut la peine d’être étudiée est la science de la lumière, la science de la vie. Tous les êtres humains mangent, boivent, respirent, et c’est ainsi qu’ils entrent en contact avec les éléments de la terre, de l’eau, de l’air, et s’en nourrissent. Mais ils n’ont pas encore appris à se nourrir aussi du quatrième élément : le feu, la lumière. Et pourtant la lumière est encore plus nécessaire que l’air, car elle nourrit notre cerveau. Le cerveau veut manger, lui aussi, et la lumière est sa nourriture. C’est elle qui éveille les facultés grâce auxquelles nous pouvons avoir accès au monde spirituel. La tradition rapporte qu’un jour Zoroastre demanda au dieu Ahura Mazda comment se nourrissait le premier homme, et Ahura Mazda lui répondit : « Il mangeait du feu et il buvait de la lumière. »
Pourtant, la lumière inspire souvent la plus grande crainte chez ceux qui se laissent aller à des activités inutiles ou nuisibles ; ils ne veulent pas renoncer à leurs habitudes et fuient cette lumière qui leur montrerait qu’ils mènent une existence médiocre. En réalité tous ceux qui craignent la lumière de la science spirituelle, sentent instinctivement qu’il y a là une menace pour ce qu’ils croient être leur bonheur. Seuls les êtres qui ont le désir sincère de s’instruire, de progresser, cherchent cette lumière qui leur montrera tout ce qu’il y a à améliorer en eux et comment le faire. Se fusionner avec la lumière solaire, c’est imprégner toutes ses cellules des énergies de ce réservoir cosmique inépuisable qu’est l’esprit du soleil. Et non seulement nous recevrons sa chaleur et sa lumière, mais le vrai savoir nous sera donné, un savoir qui nous gardera toujours vivants.