La source

Méditez sur l’image de la source, cette eau cristalline qui jaillit de la terre et ne cesse de couler. Même si on y jette quelques déchets, le courant les emporte. C’est ce jaillissement ininterrompu de l’eau qui fait que la source reste toujours limpide, toujours vivante, toujours pure.

Prenez la source pour modèle : faites jaillir la vie en vous, faites jaillir l’amour et vous serez toujours protégés. Les mauvaises influences, les critiques, les méchancetés, vous ne les sentirez pas. Vous ne vous apercevrez même pas qu’on a essayé de vous salir ou de vous faire du mal, car tout ce qui pourra vous arriver de mauvais, comme la source vous le rejetterez.

Références :

  • OC tome 20 (éd. 2008), 2 juin

Le merveilleux

Le merveilleux est un besoin de l’âme humaine. Et ce que l’on appelle l’irréel est en vérité tout à fait réel, plus réel que ce que nous avons l’habitude de considérer comme la réalité. Combien de personnes, si elles sont sincères, doivent reconnaître que les contes de fées les plongent, pour un moment au moins, dans une sorte de ravissement ! Pourquoi ? Parce que tout y est vivant, animé, doué de parole : les rochers, les fleurs, les arbres, les animaux… Et les forces de la nature y agissent avec intelligence. Mais surtout, au-delà de leur naïveté apparente, ces contes décrivent des réalités de notre vie intérieure.
Lorsque dans certaines circonstances très particulières, le subtil, l’irréel, le féerique font irruption dans notre vie, nous nous sentons comme un arbre qui, arraché jadis à sa terre pour être transplanté dans un milieu hostile, retrouve soudain sa forêt natale où il peut à nouveau s’enraciner et revivre.

Références :

  • O.C., tome 20 (éd. 2008) : Voda, l’eau, 18 février

Particules de lumière

Lorsque vous allez le matin voir le soleil se lever, pensez qu’en vous liant à lui, c’est à son esprit que vous vous liez. Oui, à l’esprit du soleil qui est l’esprit du Christ, une émanation de Dieu Lui-même. Vous exposer au soleil, le regarder ne suffit pas : pour entrer véritablement en contact avec la quintessence de sa lumière, il faut que ce soit votre esprit qui puisse s’exposer, se lier à lui, se fusionner avec lui. Au moment où vous vous plongez dans le monde de la lumière, quelques particules de cette lumière pénètrent en vous et vous recevez la révélation de la splendeur divine.

Références :

  • Izvor n° 228, Regards sur l’invisible, chap. VIII

Parole de liberté (2)

La parole d’un maître spirituel peut être comparée à celle de la nature :  

« Que fait la nature ? Elle ne cesse de nous parler, de nous adresser des messages ; … »

(qui pensera pour autant que la nature nous « endoctrine » ?)

 «… ; elle ne se sert pas de mots, mais elle nous parle : le soleil, les étoiles, les forêts, les lacs, les océans, les montagnes nous parlent en nous communiquant sans cesse quelque chose de leur vie, de leurs secrets. Ces communications s’enregistrent en nous, mais nous n’en avons pas conscience. Grâce à elles, peu à peu notre sensibilité s’enrichit, notre compréhension s’améliore.»

Vivante derrière les mots, s’enveloppant de mots comme le feu se vêt de lumière, la parole spirituelle est universelle, mystérieuse, poétique : elle éclaire l’âme plutôt que l’intellect. Le Maître Omraam Mikhaël avait bien ressenti cela, tout jeune disciple, auprès de son Maître Peter Deunov :

«… plus convaincante, plus éloquente encore que sa parole, il y avait la vie qui émanait de lui, un rayonnement, un souffle d’air pur qui éclairait et purifiait ma propre vie. 

Même quand le Maître se taisait, tout son être parlait ; et quand il parlait, tout son être venait souligner sa parole.   

Et c’est là que j’ai commencé à comprendre la différence qui existe entre un savoir intellectuel et un savoir vivant. » 

Références :

  • Izvor n° 229, La voie du silence, chap. XI
  • Auprès du Maître Peter Deunov, chap. I, p. 17

Parole de liberté

La parole d’un maître spirituel est à l’image de la vie : libre, franche, inaliénable, inattendue, invention perpétuelle, comme l’élan d’une source ou d’une cascade. 

« La vie est toujours nouvelle, toujours jaillissante, comme le soleil qui est toujours nouveau. La vie d’hier est déjà du passé, le soleil d’aujourd’hui n’est pas celui d’hier, et il renouvelle aussi nos richesses, il nous apporte chaque jour quelque chose qui n’existait pas la veille. »

 « La vie n’est jamais la même : elle coule, elle circule et se transforme, déplaçant les êtres et les choses. »

Une parole vivante ne peut pas se figer en recettes, en dogmes. Un journaliste jadis qualifiait l’existence du disciple dans la Fraternité blanche universelle d’« endoctrinement perpétuel ». Cette appréciation ne tient pas face à l’étude des faits : la présence de maîtres spirituels a toujours accompagné et accompagne encore l’histoire de l’humanité. Et qui dit instructeur, dit aussi disciple à son écoute.

Mais d’où vient la fervente assiduité du disciple pour écouter la parole du Maître ? … C’est que cette parole lui apporte une clarté sur lui-même, une clarté vitale. Elle le libère : le disciple se défait de telle limitation, tel préjugé ; il écoute naître en lui la réponse à de nouvelles questions ; est-il un jour déstabilisé, il invente un équilibre inédit ; il expérimente une nouvelle attitude.

« Aujourd’hui vous aviez un problème à résoudre et vous avez réussi en employant une certaine méthode. Mais voilà que le lendemain un autre évènement se présente et vous ne pouvez pas utiliser les mêmes méthodes, la même attitude : vous êtes obligé de vous adapter à cette situation nouvelle. Hier, par exemple, la solution était un geste de bonté, de générosité. Mais aujourd’hui vous avez une autre affaire à régler, et là, c’est le raisonnement, ou la fermeté, ou même l’obstination qui vous aidera. Une autre fois, ce sera l’indifférence, ou l’oubli …

Cherchez donc chaque jour comment vous adapter. » 

Étrange endoctrinement – être obligé d’inventer, obligé de devenir libre et, par là même, plus intelligent !

Références :

  • Pensées Quotidiennes 2013, 26 août
  • Pensées Quotidiennes 2011, 28 janvier

L’universel : l’harmonie

Que dire encore du mot « universel » ?

Il ne s’agit pas d’uniformiser le monde entier. Chaque être, né dans un pays et une époque donnés, est distinct des autres et sa différence est une richesse pour tous. Ses particularités physiques ou sociales (sexe, aspect corporel, vêtements, coutumes, langue, éducation, croyances, opinions …) aux yeux de la science initiatique ne sont pas un obstacle à l’unité spirituelle.

« Vos différences de caractère, de tendances, de degré d’évolution, de milieu social, de métier, dit le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov, laissez tout cela de côté, ça n’a aucune importance, ça ne joue aucun rôle dans la vie spirituelle. Renforcez dans vos cœurs l’idée que malgré vos divergences vous appartenez tous à l’immense famille universelle … » 

L’humanité est aussi diverse que les instruments d’un orchestre, ou que les innombrables cellules du corps :

« Regardez les cellules de l’organisme, elles ne sont pas identiques, elles n’ont pas les mêmes fonctions : une cellule du cœur n’est pas une cellule de l’estomac, ou du foie, chacune garde ses particularités ; mais leurs affinités, leurs liaisons créent entre elles cet état d’harmonie qu’on appelle la santé. »                                                                     

La santé, ce jaillissement d’énergies … La musique, cette profusion qui se donne en partage …  Les humains si différents, « clarinettes, violons, trompettes, harpes, violoncelles, guitares »… chacun joue sa partie et tous ensemble vivent l’exaltation du concert.

 « La vie divine souffle dans ces instruments ou fait vibrer leurs cordes et chacun produit un son déterminé. À l’origine, l’Intelligence cosmique les a tous accordés pour qu’ils participent à la symphonie grandiose de l’univers. »

Chaque timbre ajoute une voix particulière à la beauté de l’œuvre. Alors il arrive une merveille :

« Chaque musicien joue seulement sa partition, mais il entend l’harmonie produite par tous les instruments et les voix autour de lui, et il se sent transporté. La force qui s’empare de lui le projette très loin, très haut, dans un espace où il vit en harmonie avec l’âme de tous les êtres. » 

Références :

  • Chants de la Fraternité blanche universelle, édition 1998, p. 351
  • Pensées Quotidiennes 2011, 15 septembre
  • Brochure 325, Un idéal de vie fraternelle, I

L’universel : le soleil

La parcelle de lumière cosmique la plus proche de nous, c’est le soleil.

« Tout ce qui vit, se meut et se réjouit, puise son existence à une source, à une autre existence ou réalité : le soleil, qui par son sacrifice donne la vie et la joie. » 

Le soleil nourrit aussi notre vie spirituelle, car il est le meilleur représentant de la divinité sur la terre.

Le Maître, qui en plein XXème siècle a osé dire que toute la nature est vivante et intelligente, a même présenté le soleil comme un esprit, un être vivant, une intelligence supérieure, un vrai pédagogue : un modèle.

« La leçon la plus sublime que nous donne le soleil, c’est son universalité. Il ne s’occupe pas de savoir ce que sont les créatures auxquelles il envoie ses rayons : qu’elles soient intelligentes ou stupides, bonnes ou criminelles, qu’elles méritent ou ne méritent pas ses bienfaits, il les éclaire toutes sans distinction. »

« Le soleil donne la lumière, la chaleur et la vie sans s’occuper de savoir qui est catholique, protestant, musulman, bouddhiste… Et nous devons être comme lui. »

Pour penser l’universel librement, il s’agit de dépasser les séquelles laissées par le tohu-bohu de l’histoire humaine : les rancunes, les discriminations, les sectarismes.

« Sortir de cette étroitesse, nous débarrasser de ces conceptions limitées, en cessant de vouloir qu’une civilisation ou une religion domine le monde et impose ses points de vue. Avoir un esprit large, vaste … être capables d’embrasser le monde entier de notre amour. »  

L’universel solaire est amour. Lui seul peut relier tous les humains et le Maître résume ce lien par les deux mots :

« Donner et unir. »

Donner : vienne maintenant une civilisation digne de ce nom, qui au lieu de prêter à usure, au lieu de s’approprier, accaparer, piller, voler, exploiter, saccager (peut-on encore se croire universel après avoir dévasté la planète ?) – se fixe pour objectif de donner sans arrière-pensée, de répartir les ressources justement, de n’aller vers les autres que pour sécuriser et embellir leur existence.

Unir : vienne enfin une culture digne de ce nom. Au lieu de pousser à la division, à la rupture, au divorce, à la scission, la fission et la sécession, au lieu de stigmatiser, de rejeter, d’emmurer, de cadenasser, d’entasser des armes et de provoquer des guerres, … « unir » c’est parler avec tout le monde, construire des ponts, tendre la main pour abréger les conflits, concilier les opposés, faire des lois justes et des traités équitables, favoriser les échanges, créer des amitiés grâce aux poèmes, aux chants, aux rires et aux danses.

Références :

  • Œuvres Complètes, tome 24 (éd. 1990), chap. XIX
  • Œuvres Complètes, tome XXI (éd. 1984), 9 juin
  • Pensées Quotidiennes, tome 22 (éd. 1986), 28 juillet

L’universel : les étoiles

L’universalité est une qualité d’être

On pourrait dire aussi un degré de conscience, le plus élargi, le plus subtil. La vibration d’un regard vers le ciel étoilé.   

« Lorsque la nuit est claire, pensez à contempler les étoiles. Imaginez que pour un moment vous quittez la terre, ses luttes, ses tragédies, et que vous devenez citoyen du ciel. Méditez sur la beauté des étoiles et la grandeur des êtres qui les habitent. Au fur et à mesure de cette ascension dans l’espace, vous allez vous sentir allégé, libéré, vous découvrirez la paix, une paix qui s’introduira peu à peu dans toutes les cellules de votre être … »

Contemplation de cette immensité, conscience de lui appartenir.

« En méditant sur la Sagesse qui a créé l’univers et les créatures dont il est peuplé, vous sentirez que votre âme déploie des antennes très subtiles qui lui permettent de communiquer avec les régions les plus éloignées. Ce sont là des moments sublimes qu’ensuite on ne peut plus oublier. »

L’universalité spirituelle est légère par essence. Elle n’a aucun lien avec les conquêtes territoriales, spatiales, ni avec la mise en œuvre de moyens financiers, industriels, technologiques, militaires, médiatiques, publicitaires, pédagogiques même.

« Pourquoi croire qu’il faut être astronaute et avoir une fusée pour voyager et travailler dans l’univers ?

Entraînée par le soleil, la terre parcourt l’espace, et les humains sont donc sur la terre comme dans un aéronef qui poursuit sa route parmi les étoiles. C’est ce qui fait d’eux des citoyens cosmiques, capables de participer consciemment, lumineusement à la vie universelle. »

Pour l’âme humaine, avoir une conscience universelle, c’est communier avec la lumière du monde.

Références

  • Pensées Quotidiennes 1989, 28 décembre
  • Œuvres Complètes, Văzdouh, l’air, 24 mai

L’universel : la rose

On n’impose pas l’universel.

Quand on veut l’imposer comme une doctrine valable partout toujours pour tout le monde, cela prouve qu’elle n’est pas universelle.

Si on est universel, être cela suffit.

Une vraie spiritualité est douce et pleine de respect, elle n’impose rien. Simplement, regardez, dit le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov en ouvrant pour nous le livre de la nature vivante :

« Une rose s’impose. Par sa beauté, son parfum, elle s’impose, mais avec quelle douceur ! Le soleil, la beauté, l’amour s’imposent… Quand le soleil vous chauffe, il s’impose : vous commencez à enlever vos manteaux, vos gilets ! Mais il n’emploie pas la violence. Il dit seulement : Attention, mes rayons sont puissants, prenez des précautions sinon vous serez brûlés. Et la rose aussi dit : Attention, si vous restez près de moi, je vais remplacer tous vos miasmes par mon parfum. »

Puisse notre idée de l’universel être comme un parfum, une émanation, une présence qui rayonne, irrésistible. Est-ce que c’est légitime ? Oui,  

« Comme le soleil, comme la rose, vous avez le droit de vous imposer, mais par la lumière, l’amour, la douceur, la beauté. »       

Références :

  • Pensées Quotidiennes janvier-avril 1986, 4 janvier
  •  Œuvres Complètes, tome 22, Ogăn (2006), 6 mai 

Le disciple dans le monde

Le disciple d’une école spirituelle vit dans la société, il y travaille, il partage les conditions de tout le monde. Il a une famille, des amis, des voisins, des collègues, des concitoyens … et il a des semblables sur toute la terre. Il prend sa part de travaux et de préoccupations et, comme disait le poète, « rien de ce qui est humain ne lui est étranger ».

 « La vie quotidienne est une longue succession de tâches à accomplir : tous les jours il faut aller au travail, tous les jours penser à sa famille, à sa femme ou son mari, à ses enfants, ses parents… Il y a partout de nouveaux problèmes à résoudre, de nouvelles situations à affronter, et souvent c’est difficile, mais il ne faut pas fuir ces efforts. Si vous négligez ces tâches sous prétexte qu’elles sont fastidieuses ou indignes de vous, vous vous arrêtez dans votre évolution … ».

Pour le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov, accueillir et assumer les obligations de chaque jour, cela fait partie des moyens d’avancer spirituellement.

« Vivre la vie spirituelle ne signifie pas fuir la société. Le spiritualiste peut vivre dans la société, il doit même vivre dans la société, mais en restant lié à la lumière, à la sagesse, pour être toujours à la hauteur de la situation … Nous devons fréquenter les humains, nous devons les aimer, nous devons travailler avec eux, mais en gardant toujours notre haut idéal, notre philosophie divine. »

Être dans le monde sans être du monde, c’est prendre sa part de travail utile à tous, mais tout en gardant un idéal sacré.

Le Maître conseille de donner aux enfants une éducation ouverte sur la diversité du monde, sur les « autres ».  

« Les autres, ce n’est pas seulement l’entourage immédiat, la famille, les camarades. Dès leur jeune âge déjà, il faut habituer les garçons et les filles à entrer en relation avec toutes sortes de personnes différentes d’eux par le milieu social, la formation, l’âge, la nationalité, la religion, la culture, afin de les familiariser très tôt avec toutes les situations humaines. »

Une fraternité spirituelle est une école d’ouverture, de dialogue, de respect.

Jadis, dans les sanctuaires de l’Égypte antique, les initiations exigeaient du disciple courage et abnégation. Elles avaient lieu dans le secret des temples. Elles étaient codifiées sous forme d’épreuves et les hiérophantes veillaient sur leur déroulement. Aujourd’hui, le temple s’est ouvert : les épreuves initiatiques ont lieu dans l’existence quotidienne. À l’improviste et même souvent sans qu’on le sache. Ce sont les circonstances de la vie avec ses évènements petits ou grands qui sont autant d’examens, auxquels on réussit ou on échoue. La vie entière est un temple initiatique.

Et le Maître ajoute : chacune de nos activités ou occupations, et même chaque moment présent est un matériau de base, une sorte de matière première. Au lieu de tout vivre passivement sans rien y changer, nous pouvons tout transformer.

« Les humains se contentent le plus souvent d’accepter ce qu’ils reçoivent, de subir ce qui leur arrive, ils sont passifs, paresseux, ils ne font rien pour ajouter un élément susceptible d’animer, de vivifier, de diviniser la matière de cette activité ou de cet évènement … Et alors, où est la vie spirituelle ? La vie spirituelle, c’est de pouvoir introduire dans chacune de nos activités un élément, un ferment nouveau capable de la projeter sur un plan supérieur.»                                         

 La vie spirituelle est une perpétuelle création.

« À ce moment-là, nous sommes un centre, une source, un jardin, un verger : nous avons tout ce dont nous avons besoin, mais aussi nous possédons les moyens d’aider les autres autour de nous. »                   

Références 

  • Brochure n° 2, Le spiritualiste dans la société, p. 9
  • Pensées Quotidiennes 2005, 24 février
  • Collection Synopsis, n° 2, partie VIII, 3 : « L’entrée dans la famille universelle »
  • Œuvres Complètes, tome 22 (éd. 1986), 3 mars

Le salut fraternel

Dans tous les pays du monde, on se rencontre ou on se quitte en se saluant d’un geste de la main.

Pour ceux qui ont une conscience éveillée, dit le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov,

«  …c’est un geste formidablement significatif et opérant, par lequel on peut encourager, consoler, vivifier les créatures et leur donner beaucoup d’amour. Il faut qu’un salut soit une vraie communion, qu’il soit puissant, harmonieux, vivant. »

Lorsqu’il exprime l’affection, le respect, le salut de la main est spontané, simple, doux. Les gestes sont un langage par lequel s’exprime une réalité invisible : pensée ou sentiment. Il existe des saluts brusques, furieux, accompagnés d’une crispation du corps, d’un regard foudroyant, d’un cri. Et d’autres encore où on lève le poing fermé. Ce sont des gestes qui traduisent un engagement dans une lutte déterminée.

Le salut de fraternité est différent.

« Il faut être particulièrement vigilant sur ce qu’on donne avec la main : si on doit se saluer, c’est pour se faire du bien, se donner quelque chose. Celui qui ne sait rien donner montre combien il est pauvre et misérable. »

Le salut fraternel s’accompagne d’un bon regard, d’un sourire bienveillant, d’une expression de visage paisible. Le bras est souple, la paume ouverte largement, sincèrement. L’impression d’ensemble est chaleureuse, joyeuse, harmonieuse.

« Il n’y a pas de plus grande joie que de donner ce qu’on a reçu du soleil. C’est pourquoi, après l’avoir longuement contemplé le matin, je m’efforce de vous donner quelque chose de lui à travers mes paroles, à travers mon regard, et aussi à travers ma main chaque fois que je vous salue. »

Chaque inspiration, chaque bonheur qui débordent dans le cœur, dans l’âme, sont faits pour être partagés.

« Faites ce salut consciemment, en mettant beaucoup d’amour dans votre regard, dans votre main, et projetez cet amour pour le bien du monde entier ».

Car un Maître spirituel invite à penser toute chose en termes d’universel.

                                                                                                                                

 Références :

  • Références :     Izvor n° 226, Le livre de la magie divine, chap. XII
  • Éléments d’autobiographie 1, p. 274
  • Œuvres Complètes, t. XIII, La nouvelle terre, chap. IV

Le soleil comme symbole

Au printemps et en été, quand les énergies de la nature sont les plus lumineuses et les plus dynamisantes, dans la paix du matin nous nous asseyons en silence dans un jardin ou sur une petite colline, et nous méditons ensemble devant l’aube naissante et la beauté du soleil levant.

Est-ce que pour autant nous « adorons » le disque solaire en le prenant pour Dieu ? Est-ce que, comme l’ont affirmé certains, « nous lui rendons un culte collectif »?

Le soleil est pour nous un symbole. Combien de personnes sont inspirées par la rose comme symbole de beauté, par l’arc-en-ciel symbole de réconciliation, l’étoile symbole de protection, la colombe symbole de paix … Pourquoi ne pourrions-nous pas contempler le soleil comme un symbole de la perfection divine, ou mieux encore, comme l’image de notre future divinisation ?

Le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov dans de nombreuses conférences a expliqué comment il considère le soleil, en accord avec la tradition initiatique.

« S’arrêter au soleil comme si c’était une idole, ce serait revenir à la mentalité des primitifs qui adoraient les forces de la nature. »

« Nous n’adorons pas le soleil, nous adorons Dieu seul. »

« Je ne dis pas que le Seigneur se trouve dans le disque solaire que nous voyons briller dans le ciel : je dis que le soleil, avec sa lumière, sa chaleur et la vie qu’il répand dans tout l’univers, est la meilleure image de la sagesse, l’amour et la vie de Dieu. » 

« Dieu est inexprimable, Il est inconcevable, et il n’est pas question de prendre le soleil pour Dieu. »

Le soleil est « une image concrète et proche de nous », « une représentation visible et tangible de Dieu », « un medium » ou si l’on préfère « un moyen de trouver Dieu, notre Soleil intérieur ».

Le matin nous méditons donc sur un symbole vivant. C’est un pont jeté entre deux rives, un « lien » pour retrouver notre vraie patrie, une « porte » vers notre intériorité divine.

 Références :

  • Omraam Mikhaël Aïvanhov, éd. Prosveta, collection Izvor n° 206, Une philosophie de l’universel, chap. V
  • Izvor n° 212, La lumière esprit vivant.
  • Izvor n° 235, En esprit et en vérité, chap. XV
  • Œuvres Complètes, tome X, Les Splendeurs de Tipheret, chap. XV
  • Œuvres Complètes, tome XIII, La Nouvelle terre, chap. IX
  • Afin de devenir un livre vivant – Éléments d’autobiographie 1, (2009), chap. XII