Vasant Panchami – 14 février 2024

Cette importante fête hindoue célèbre Sarasvatī, déesse de la sagesse, de la connaissance, de l’éloquence et des arts, en particulier de la musique ; elle était aussi, à l’époque védique, la divinité des rivières.

Cette fête a lieu le cinquième jour du mois lunaire de Magh dans le calendrier hindou et marque le début du printemps, « Vasant » signifiant printemps et « Panchami » le cinquième jour.

Sarasvatī est l’épouse, la « shakti » (énergie manifestée) de Brahmā, le dieu créateur dans la « trimūrti » (trinité) indienne, et leur union souligne la notion que la sagesse est une condition indispensable de la création.

Elle est la déesse de la connaissance et la maîtresse des arts. Les possessions matérielles ne l’intéressent guère, aussi est-elle habituellement représentée habillée d’un simple sari blanc et porte-t-elle peu de bijoux par rapport aux coutumes indiennes. Parfois accompagnée d’un cygne ou d’un paon, assise dans une fleur de lotus, deux de ses quatre bras jouent de la vina, un autre tient un livre, les Védas, le dernier un chapelet ou un crochet à éléphant. Cependant, à l’instar de son époux Brahmā, elle est peu représentée dans les temples.

On attribue à Sarasvatī l’invention du sanskrit, la langue sacrée, et de l’écriture devanāgarī. Elle est une déesse vénérée parmi les écoliers et les étudiants. Il est de bon augure pour les études des enfants de leur faire apprendre leur premier mot ce jour-là. Les prêtres leur font écrire le mot sacré « Aum » en signe de bon commencement. Elle est vénérée dans les maisons et dans les temples où des cahiers, livres, stylos et instruments de musique sont déposés en offrande.

La couleur jaune est omniprésente ce jour-là, notamment dans les habits des femmes et des enfants, cette couleur rappelant celle de l’épice safran, ou du sénevé qui pousse au printemps. Les enfants font voler dans le ciel de grands cerfs-volants multicolores.

Pensées du Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov

C’est l’art qui sauvera le monde, mais un art conscient, éclairé par les vérités de la science initiatique. Dans l’avenir, c’est aux artistes que l’on donnera la première place, car le véritable artiste est à la fois prêtre, philosophe, moraliste.

Être artiste, c’est réaliser dans le plan physique, matériel, ce que l’intelligence conçoit comme vrai, ce que le cœur sent comme bon, afin que le monde supérieur, le monde de l’esprit se manifeste dans la matière.

Pour devenir un artiste parfait, mettez de l’ordre et de la raison dans vos pensées, introduisez la paix et l’amour dans votre cœur, et tout ce que vous ferez sera beau et harmonieux.

O.C., t. 22 (éd. 1986), 23 décembre

La musique est un langage qui, depuis l’origine, retentit à travers le cosmos, et c’est par ce langage que Dieu manifeste sa sagesse, son amour, sa beauté.

Du point de vue initiatique, la musique suppose la connaissance de l’ordre du monde, des êtres et des choses, la science des rapports harmoniques dans l’univers entier entre le microcosme et le macrocosme. Elle repose sur des principes immuables qu’on ne peut transgresser sans se perdre.

La musique nous parle de notre héritage céleste et, en agissant sur nos corps subtils, elle nous permet de rétablir le contact avec notre véritable patrie.

Pensées Quotidiennes 2006, 29 janvier

L’artiste par excellence est celui qui a pris comme matière à sculpter sa propre chair, comme toile à peindre son visage et son corps, comme terre à modeler sa pensée et ses sentiments. Il veut que la beauté et l’harmonie de la création passent à travers lui. Un tel artiste crée l’art de la nouvelle culture.

La beauté est une chose vivante dont la source reste cachée au plus profond de l’être, mais qui jaillit et se déverse jusqu’à la surface du corps, inondant la peau, le regard, le sourire et même la voix. Et seules les pensées lumineuses et les sentiments d’amour désintéressé peuvent créer la beauté. À ce moment-là, rien ne peut empêcher le rayonnement à travers vous du parfum des fleurs qui s’ouvrent et des fruits qui mûrissent dans le jardin de votre âme.

O.C., t. XIX (éd. 1984), 23 septembre

La lumière, c’est de l’eau qui jaillit du soleil, c’est l’eau de la vie. Si on regarde la lumière du soleil à travers un prisme, on découvre une richesse et une splendeur infinies.

(…) La couleur jaune or est celle de l’Esprit de la Sagesse. Par ses vibrations, elle lie les créatures à l’intelligence, à la sagesse, elle les pousse à lire, à réfléchir, à méditer, à comprendre, et en même temps à être sages, prudentes et raisonnables.

O.C., t. X, chap. XI « Les esprits des 7 lumières »