Les deux natures de l’être humain – 2

L’accès à notre Moi supérieur n’est possible que si nous changeons de plan de conscience. La réalité que nous percevons grâce à nos organes des sens physiques (le toucher, le goût, l’odorat, l’ouïe, la vue) n’est pas celle que nous percevons grâce à nos organes des sens spirituels : l’aura, le plexus solaire, le centre Hara, les chakras. Ce sont deux mondes différents dont la connaissance nécessite des « instruments » différents que nous devons apprendre à utiliser. Il a été dit : « Connais-toi toi-même ». Or la véritable connaissance de soi, c’est de se connaître en haut, afin de sentir qui on est en réalité : une parcelle de la Divinité.

Pour trouver un équilibre dans notre vie, nous devons idéalement redonner à l’esprit et à la matière leur place respective : accepter la matière, mais la rendre soumise et obéissante à l’esprit. La matière c’est le corps physique, le monde des possessions, des affaires, et puisque ce monde a été créé, c’est qu’il est nécessaire en vue d’un certain travail. Seul cet équilibre pourra nous redonner la santé, la beauté, la force, le bonheur, à condition de donner la priorité à l’esprit plutôt qu’à la matière. Celle-ci est dominée par notre nature instinctive qui n’est pas facile à maîtriser, et si nous essayons de lutter seul contre elle, c’est toujours elle qui aura la victoire. Sa vertu essentielle est d’avoir assuré la survie et le développement de l’espèce humaine depuis l’aube des temps ; elle a dû développer tellement d’énergies pour survivre qu’elle ne s’incline maintenant que devant le monde divin.

Chaque fois que nous refusons de nous laisser influencer par notre nature instinctive et personnelle, nous alimentons en nous le feu de l’esprit, nous devenons plus vivant, et cette vie finit même par apparaître comme une lumière sur notre visage. La « personnalité » n’est pas une réalité éternelle, elle est seulement un reflet fugitif de notre vrai Moi, dont le facteur le plus puissant de la formation est l’esprit. L’esprit cherche toujours à influencer la personnalité dans le bon sens, il lui conseille d’être plus raisonnable, plus sage, et parfois il lui adresse aussi des reproches. Sans doute cette voix s’exprime-t-elle plus rarement et plus doucement, mais elle est là, on ne peut pas le nier.

Si nous écoutons cette voix, nous nous lançons dans un travail formidable de transformation, jusqu’au jour où les deux natures fusionneront en une seule entité parfaite. En attendant, notre vie est une alternance d’intuitions lumineuses, et de nuages qui viennent obscurcir notre ciel intérieur et nous limiter, puis de nouvelles éclaircies et de nouveaux éblouissements…