Divālī

Divālī est une fête de la lumière célébrée en Inde et dans le monde par les communautés hindouistes, mais aussi bien par les jaïnistes, les sikhs, les bouddhistes… Fête mobile dans le calendrier lunaire hindou, elle dure pendant les cinq jours qui entourent le passage à la nouvelle lune du mois de kartak ; pour le calendrier grégorien, selon les années cela correspond à octobre ou à novembre.

C’est une fête très jolie, féerique. Sur le seuil de chaque maison on trace des dessins colorés et on allume des petites lampes à huile en terre cuite : partout dans les rues ou le long des quais du Gange, ces innombrables petites flammes ainsi que les feux d’artifice rendent la nuit joyeuse, merveilleuse.

Le mot sanscrit Dipavali, abrégé en Divālī, signifie « chemin de lumière ». Dans l’Inde du Nord, ce nom renvoie à l’épisode final du Rāmāyana, la fabuleuse épopée dont toute la culture indienne est imprégnée. Le roi mythique Rāma, avatar du dieu Vishnou, a été exilé de sa capitale pendant quatorze ans où il a dû lutter pour arracher son épouse Sītā au redoutable démon Rāvana. Il a enfin remporté la victoire. Alors, avec sa bien-aimée il reprend le chemin de sa ville Ayodhya et, dans l’allégresse, les habitants du royaume lui font avec des lampes un chemin de lumière.
Cette légende immortalise la victoire du bien sur le mal et le retour d’un ordre social légitime où la justice prévaut sur la corruption. Selon les régions de l’Inde, les traditions sont différentes, mais elles sont toujours inspirées de légendes héroïques.

Le troisième jour de Divālī est le plus sacré : on vénère Lakshmī, épouse de Vishnou, le dieu qui préserve et sauvegarde le monde. Lakshmī, déesse de la beauté et de l’amour, liée à la fleur du lotus, accorde toutes les richesses : la richesse intérieure, spirituelle, d’où découleront tout naturellement les huit prospérités sur les plans matériel, affectif, moral, intellectuel, familial, social.

Avec cette déesse les fidèles invoquent aussi le bienveillant dieu-éléphant Ganesh, qui l’accompagne souvent. Fils du dieu Shiva et de Pārvatī, il est très populaire, il accorde le bien-être, la réussite. Il donne la force intérieure, faite de patience, douceur, intelligence, capable de surmonter tous les obstacles.

Dans les traditions de l’Inde du Nord, une nouvelle année commence à Divālī – dans l’Inde du Sud, en mars. Et le passage de la lune noire à la nouvelle lune affirme le symbole d’une victoire, à renouveler sans cesse, de la lumière sur les ténèbres.

Pensées du Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov

« Ce qui m’a beaucoup plu en Inde et qui m’a beaucoup fait réfléchir, c’est que dans chaque maison, la plus pauvre comme la plus riche, on trouve toujours un petit autel avec des images ou des statuettes de divinités près desquelles brûlent des veilleuses et quelques bâtons d’encens. Les grands maîtres de l’Inde sont arrivés à donner aux hommes et aux femmes de ce pays le besoin de réserver une petite place pour les esprits lumineux, afin qu’ils leur apportent leurs bénédictions. Même les hôtels ont de petits sanctuaires sur les vérandas ou les terrasses, et on en voit beaucoup aussi dans les rues.

C’est pourquoi je vous recommande d’avoir si possible dans votre maison, pour vous recueillir, un lieu qui soit à part, sacré, où tout le monde ne puisse pas entrer. Même si ce n’est pas plus grand qu’une cabine téléphonique, l’essentiel est que ce soit un lieu consacré, dont les vibrations, les fluides subtils vous permettent d’entrer plus facilement en contact avec les entités célestes.
Je me rappelle que dans le passé, en Bulgarie, il y avait dans chaque maison une petite niche où était placée une icône, devant laquelle chaque soir on venait allumer la veilleuse et se recueillir un instant afin d’être protégé pendant la nuit. Cette coutume existait aussi dans beaucoup d’autres pays.
Maintenant elle est presque partout abandonnée. Les humains ont perdu le désir de se lier, eux et toute leur famille, avec ces puissances lumineuses qui peuvent les guider, les protéger. Ils ne croient même plus à la possibilité de cette protection invisible ; ils ont d’autres sortes de protections, physiques, matérielles, grâce auxquelles ils se croient davantage à l’abri. C’est bien d’être protégé dans le plan physique, et la technique met au point chaque jour de nouveaux appareils pour assurer la sécurité des gens ; mais il est indispensable aussi d’être protégé du point de vue spirituel par des courants, des entités célestes.
Ce lieu dont je vous parle, cette place qu’il est bon d’aménager dans sa maison et de purifier pour y installer la divinité, c’est seulement la concrétisation dans le plan physique d’un autre lieu invisible, celui dont parlait Jésus : « Quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte et prie ton Père qui est là dans le secret. » Cette chambre secrète, c’est un état de conscience, et quand on atteint cet état fait d’abnégation, de bonté, de sacrifice, d’amour, on peut toucher le divin qui est paix, qui est lumière, qui est vie. »
Œuvres Complètes, t. 32 Les fruits de l’Arbre de vie, XXV