Roch Hachana (littéralement « la tête de l’année ») est traditionnellement une fête de Nouvel an dans le calendrier hébreu. Elle est célébrée les deux premiers jours de tichri, le premier mois de l’année. Ces jours de nouvelle lune se situent, selon les années, en septembre ou en octobre du calendrier grégorien. On se souhaite « chana tova ! bonne année », et entre autres mets on partage des pommes trempées dans du miel, afin que l’année soit douce.
À côté de ces coutumes, Roch Hachana instaure une étape où l’on commence à examiner ses comportements pendant l’année écoulée, et comme une occasion de revenir vers Dieu avec une nouvelle ferveur. Ces deux journées inaugurent une période de dix jours de pénitence (techouva) qui conduisent jusqu’à la veille au soir du Yom Kippour, le Grand Pardon. Pendant cette période, on revoit sa conduite, on se repent de ses fautes, on tâche de résoudre les conflits, les disputes avec autrui, et on multiplie les bonnes actions. Il est dit que les péchés envers Dieu seront absous ce jour-là, mais pas les péchés envers le prochain, à moins que l’offensé ne veuille bien pardonner.
La tradition rabbinique demande aux fidèles, en ce « jour de la sonnerie » ou « fête des trompettes », d’aller écouter lectures et prières à la synagogue, ainsi que plusieurs sonneries rituelles du chofar, une trompe taillée dans une corne de bélier, laquelle émet sur différents rythmes plusieurs sons plaintifs ou sanglots. Cet instrument très particulier commémore l’épisode biblique du sacrifice demandé à Abraham, lorsqu’au moment ultime l’ange de Yahvé permit au vénérable père d’immoler un bélier à la place de son fils Isaac. Ce jour invite à une profonde méditation sur l’apparence et la réalité du sacrifice : douleur et transfiguration de soi.
L’épreuve d’Abraham
Omraam Mikhaël Aïvanhov, « La Bible, miroir de la création », t. 1, VII
« Abraham chérissait Isaac, ce fils qu’il avait attendu si longtemps. Mais un jour Dieu lui dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, va-t-en au pays de Morija et là offre-le en holocauste sur une des montagnes que je te dirai. Abraham ne protesta pas, il partit avec son fils et deux serviteurs. Lorsqu’ils furent arrivés sur la montagne, au moment où Abraham levait son couteau pour égorger Isaac, un ange envoyé par Dieu arrêta son bras. Levant les yeux, il vit « un bélier retenu dans un buisson par les cornes » et c’est cet animal qu’il put immoler à la place de son fils.
Cet épisode a troublé et révolté beaucoup de personnes, même des croyants, parce qu’ils n’en ont pas compris la signification symbolique. Même si, à la fin, Dieu épargne à Abraham cette épreuve, demander à un père d’immoler son fils de ses propres mains paraît évidemment monstrueux. Il n’est dit nulle part ce qu’a ressenti Abraham. Il obéit, c’est tout, comme s’il avait conscience que Dieu a le droit de lui reprendre ce qu’Il lui a donné.
Dieu voulait seulement éprouver la fidélité d’Abraham. Vous vous demandez s’Il n’était pas assez clairvoyant pour connaître le cœur d’Abraham sans avoir besoin de lui faire subir une telle épreuve… Bien sûr, Il savait tout, mais Abraham, lui, ne savait pas si c’était l’amour pour Dieu ou l’amour pour son fils qui serait le plus fort, et il fallait qu’il le sache.
De même, toutes les épreuves que Dieu nous envoie nous servent à nous connaître. C’est nous qui ne savons jamais bien qui nous sommes et de quoi nous sommes capables. »
Se renouveler, humble tâche
« Comment la nouvelle année peut-elle être vraiment nouvelle si les humains qui l’accueillent continuent à stagner dans les mêmes pensées, les mêmes sentiments, les mêmes habitudes souvent déplorables ?
La nouvelle année est comme une eau fraîche et pure, et si on veut qu’elle garde sa fraîcheur et sa pureté, on doit se préoccuper des récipients dans lesquels on va la recevoir. N’est-ce pas ce que l’on fait chaque jour dans sa cuisine ? Quand on veut verser de l’eau propre dans une casserole, si cette casserole est sale, on la nettoie : eh bien, quand il s’agit de recevoir, dans ces récipients que sont notre âme, notre tête, notre cœur, les eaux pures de la nouvelle année, nous devons appliquer les mêmes règles que dans notre cuisine : entreprendre tout un travail de nettoyage intérieur. »
Pensées Quotidiennes 2006, 1er janvier
Comment savoir ce qui est pur et ce qui est impur ?
« … C’est très facile. Les pensées et les sentiments qui sont personnels et égoïstes ne peuvent pas être purs, parce qu’ils sont imprégnés des éléments du monde souterrain (symboliquement). Tous les sentiments et les pensées qui ne servent que notre intérêt, notre bonheur, notre enrichissement, notre renforcement sans apporter quelque chose d’utile et de bon pour le monde entier, sont impurs. Il est donc facile de les classer : la convoitise, la jalousie, la colère, la sensualité, etc. apportent des impuretés.
Tandis que les autres sentiments qui nous poussent à faire quelque chose de bon, d’utile et d’agréable pour les autres : l’abnégation, le désintéressement, le sacrifice, la patience, la générosité, la douceur, l’amour, le désir de se fondre dans la Divinité pour apporter la lumière dans le monde, tous ces sentiments apportent la pureté. »
Œuvres Complètes, tome VII, chap. Le triage
Se reconstruire soi-même
« Je vous ai souvent expliqué comment vous pouvez imprimer en vous de nouveaux clichés, afin que toutes ces faiblesses, ces vices, ces habitudes déplorables contractées dans le passé cessent de se répéter… Au lieu de s’arrêter sur les défauts, les déformations qui sont le résultat d’un travail de destruction passé, il vaut mieux s’arrêter sur ce qu’il y a à faire dans l’avenir.
Désormais, vous allez vous dire : « Maintenant je vais tout réparer, tout reconstruire ». Et chaque jour avec une ténacité, une foi inébranlable, une conviction absolue, vous allez travailler dans ce sens : c’est-à-dire prendre tous les éléments que Dieu vous a donnés, l’imagination, la pensée, le sentiment, la volonté, et vous concentrer souvent, très souvent, pour projeter en vous-même les plus belles images… vous voir dans la lumière, vous voir dans le soleil, dans la perfection des formes… avec des qualités, des dons, des vertus : la bonté, la générosité, la possibilité de soutenir les autres, de les aider, de les éclairer. Puisque tout s’enregistre, il faut enregistrer ce qui existe de plus parfait.
Vous verrez, si vous commencez ce travail, vous serez tellement pris, il vous inspirera tellement que vous y trouverez une source de joie inépuisable, car vous construirez en vous-même le temple de Dieu. Je ne connais pas de travail supérieur à celui-là. »
O. C., tome XII Les lois de la morale cosmique, chap. XVII
Un but lumineux
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