La parcelle de lumière cosmique la plus proche de nous, c’est le soleil.
« Tout ce qui vit, se meut et se réjouit, puise son existence à une source, à une autre existence ou réalité : le soleil, qui par son sacrifice donne la vie et la joie. »
Le soleil nourrit aussi notre vie spirituelle, car il est le meilleur représentant de la divinité sur la terre.
Le Maître, qui en plein XXème siècle a osé dire que toute la nature est vivante et intelligente, a même présenté le soleil comme un esprit, un être vivant, une intelligence supérieure, un vrai pédagogue : un modèle.
« La leçon la plus sublime que nous donne le soleil, c’est son universalité. Il ne s’occupe pas de savoir ce que sont les créatures auxquelles il envoie ses rayons : qu’elles soient intelligentes ou stupides, bonnes ou criminelles, qu’elles méritent ou ne méritent pas ses bienfaits, il les éclaire toutes sans distinction. »
« Le soleil donne la lumière, la chaleur et la vie sans s’occuper de savoir qui est catholique, protestant, musulman, bouddhiste… Et nous devons être comme lui. »
Pour penser l’universel librement, il s’agit de dépasser les séquelles laissées par le tohu-bohu de l’histoire humaine : les rancunes, les discriminations, les sectarismes.
« Sortir de cette étroitesse, nous débarrasser de ces conceptions limitées, en cessant de vouloir qu’une civilisation ou une religion domine le monde et impose ses points de vue. Avoir un esprit large, vaste … être capables d’embrasser le monde entier de notre amour. »
L’universel solaire est amour. Lui seul peut relier tous les humains et le Maître résume ce lien par les deux mots :
« Donner et unir. »
Donner : vienne maintenant une civilisation digne de ce nom, qui au lieu de prêter à usure, au lieu de s’approprier, accaparer, piller, voler, exploiter, saccager (peut-on encore se croire universel après avoir dévasté la planète ?) – se fixe pour objectif de donner sans arrière-pensée, de répartir les ressources justement, de n’aller vers les autres que pour sécuriser et embellir leur existence.
Unir : vienne enfin une culture digne de ce nom. Au lieu de pousser à la division, à la rupture, au divorce, à la scission, la fission et la sécession, au lieu de stigmatiser, de rejeter, d’emmurer, de cadenasser, d’entasser des armes et de provoquer des guerres, … « unir » c’est parler avec tout le monde, construire des ponts, tendre la main pour abréger les conflits, concilier les opposés, faire des lois justes et des traités équitables, favoriser les échanges, créer des amitiés grâce aux poèmes, aux chants, aux rires et aux danses.
Références :
- Œuvres Complètes, tome 24 (éd. 1990), chap. XIX
- Œuvres Complètes, tome XXI (éd. 1984), 9 juin
- Pensées Quotidiennes, tome 22 (éd. 1986), 28 juillet