Le merveilleux est un besoin de l’âme humaine. Et ce que l’on appelle l’irréel est en vérité tout à fait réel, plus réel que ce que nous avons l’habitude de considérer comme la réalité. Combien de personnes, si elles sont sincères, doivent reconnaître que les contes de fées les plongent, pour un moment au moins, dans une sorte de ravissement ! Pourquoi ? Parce que tout y est vivant, animé, doué de parole : les rochers, les fleurs, les arbres, les animaux… Et les forces de la nature y agissent avec intelligence. Mais surtout, au-delà de leur naïveté apparente, ces contes décrivent des réalités de notre vie intérieure.
Lorsque dans certaines circonstances très particulières, le subtil, l’irréel, le féerique font irruption dans notre vie, nous nous sentons comme un arbre qui, arraché jadis à sa terre pour être transplanté dans un milieu hostile, retrouve soudain sa forêt natale où il peut à nouveau s’enraciner et revivre.
Références :
- O.C., tome 20 (éd. 2008) : Voda, l’eau, 18 février