Chaque année à la mi-janvier a lieu une fête des récoltes, appelée Makar Sankranti en Inde du Nord, Pongal en Inde du Sud. Elle célèbre, de diverses façons selon les régions, la joie d’entrer dans un nouveau cycle de vie et d’abondance. En hindi « sankranti » signifie passage, transition ; « makara », crocodile, ce qui est l’équivalent astrologique du Capricorne, période où la lumière gagne sur l’obscurité ; et en tamoul, « pongal » veut dire plat bouilli, ce qui exprime l’idée d’effervescence et de débordement.
Au solstice d’hiver, après six mois de « nuit des dieux » les levers du soleil ont recommencé à se décaler vers le Nord, inaugurant six autres mois de « journée des dieux ». Le 14 janvier, on vénère Sourya, le dieu Soleil, car son triomphe sur le froid et l’obscurité va favoriser les nouvelles récoltes de riz et de fruits. Sourya représente aussi la lumière spirituelle, la sagesse vers laquelle doivent tendre nos existences terrestres. Tout est symbolique : il s’agit de se développer progressivement en pureté, sagesse et connaissance au fur et à mesure que le soleil avance dans sa course. Les jours rallongent ; dans certaines régions les vents changent de direction, et pour célébrer une sensation nouvelle de liberté, par exemple un magnifique festival de cerfs-volants est organisé à Ahmedabad.
En Inde du Nord, dans les villes traversées par le Gange, la première obligation rituelle à l’aube est un bain dans le fleuve. En Inde du Sud, dans la tradition du Tamil Nadu, la fête de Pongal dure quatre jours. On honore le dieu Indra, maître des nuages et des pluies qui donneront les bonnes récoltes. On jette et on brûle les vieux tissus et vêtements, pour marquer le début d’une nouvelle vie. On offre au dieu Sourya des galettes de riz. On remercie les bêtes qui aident aux cultures, en décorant leurs cornes d’ornements colorés. On trace des dessins sur le sol. Et dans les cours, dans les rues, les ménagères font cuire rituellement dans des pots de terre du riz et des lentilles avec du lait sucré : au moment de l’ébullition, le lait déborde et tous s’écrient alors joyeusement « pongal-ô pongal ! », après quoi ces plats sont partagés et distribués aux participants.
Cette heureuse fête avec ses prières marque en début d’année le premier pas vers la prospérité et la joie.
Pensées du Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov :
On doit apprendre à remercier, car la reconnaissance, la gratitude sont des puissances qui neutralisent les poisons, désintoxiquent l’organisme, renouvellent les matériaux. Chaque jour, plusieurs fois par jour, répétez « merci, merci, merci, merci, merci… » Les humains sont ingrats envers le Créateur, ingrats envers toute la nature, et même les uns envers les autres.
La première tâche du disciple qui veut se perfectionner, c’est d’apprendre la reconnaissance, car grâce à elle il obtiendra un jour la clé de la transformation de la matière – de sa propre matière. Bien sûr, ce travail ne changera peut-être rien à votre apparence physique, mais la nature des éléments qui entrent dans la composition de votre matière psychique et physique sera différente, plus sensible, plus subtile, plus résistante, et vous sentirez que vos organes font un meilleur travail.
Œuvres Complètes, tome XXI (éd. 1984), 1er mars
En réchauffant les petites graines, le soleil leur dit : « Alors, qu’est-ce que vous attendez ? Vous devez maintenant donner des fleurs et des fruits. Allez, au travail ! – Mais nous sommes petites, nous sommes faibles… – Non, non, essayez, vous allez voir, je vais vous aider. » Et alors toutes les petites graines prennent courage. Chaque jour avec sa chaleur, sa lumière, le soleil leur parle et, quelque temps après, on voit apparaître des fleurs et des fruits magnifiques qui font la joie de tous.
Eh bien, maintenant pourquoi ne pas comprendre qu’il peut se passer la même chose avec nous, les humains ? Nous sommes des graines plantées dans le sol spirituel, et sous les rayons du soleil divin nous pouvons donner des couleurs, des parfums, des saveurs si extraordinaires que même les divinités seront émerveillées.
Pensées Quotidiennes 2002, 30 avril
Vous préfèreriez peut-être entendre de moi des promesses illusoires de succès et de félicité ? Eh bien non, je ne peux vous dire que la vérité : votre bonheur futur est dans le travail, dans l’effort. Tous les efforts que vous faites s’inscrivent en haut dans le Livre de Vie, et grâce à ces efforts, que de bénédictions se préparent pour vous ! Quand vous les recevrez, vous demanderez « Pourquoi ces cadeaux ? » Il vous sera répondu : Parce que par votre travail vous vous êtes élevé jusqu’aux régions de la lumière, et vous avez aussi apporté la lumière et la paix à des êtres qui étaient dans la détresse et l’obscurité.
Je ne peux rien vous dire de plus. Continuez, marchez sur le chemin de la lumière. Qu’y aura-t-il au bout de ce chemin ? Vous le découvrirez en arrivant et vous serez ébloui.
Izvor n° 244, chap. XV « Au seuil d’une nouvelle année »