Il ne faut pas s’arrêter seulement sur les formes, il faut toujours chercher le principe, l’esprit au-delà des formes. Ainsi, grâce aux roses j’ai appris à mieux percevoir ce qu’est l’essence d’un être vivant pour mieux communiquer avec lui. Une rose au premier abord se présente comme une forme, des couleurs, un parfum… Mais je ne voulais pas m’arrêter là, je cherchais ce que cette forme, cette couleur, ce parfum éveillaient en moi. C’est une habitude à prendre : être conscient des effets que les êtres et les choses produisent sur nous, afin d’enrichir notre sensibilité, notre compréhension. Mais cela ne me suffisait pas encore, et je me concentrais sur les forces, les intelligences qui, à partir d’une structure, d’un modèle, ont créé cet être vivant qui s’appelle une rose. Et ensuite, j’ai appris à étendre cette préoccupation à tous les êtres et les objets que je rencontrais.
Pourquoi ne feriez-vous pas comme moi ? Vous voyez un cristal, ou un oiseau, ou un visage humain… : demandez-vous quelles sont les puissances invisibles qui ont participé à sa formation pour qu’il soit ce qu’il est. Chercher l’invisible derrière le visible, il n’y a pas de démarche plus instructive, car c’est toujours dans l’invisible que se prépare ce qui se manifeste un jour dans le visible.
Références :
- Afin de devenir un livre vivant, chap. VI « Jusqu’au cœur de la rose »